Dernière fois que nous prenons le train en Inde afin de rallier Varanasi à Ghorakpur, en 6h. Ghorakpur est une ville sans grand intérêt, elle est un point d’étape pour rejoindre la frontière népalaise.
Nous sommes arrivés à 23h. La gare était bondée comme toujours, les indiens s’installant à même le sol pour dormir. Nous n’avions pas réservé d’hôtels imaginant que dans cette ville non touristique, nous aurions l’embarras du choix. Grand bien nous fasse ! Nous avons fait le tour de plus de dix hôtels avec systématiquement la même réponse : «no room, we are full». Nous nous sommes demandés à un moment si nous n’allions pas rejoindre les indiens dans la gare pour la nuit...
Heureusement, nous nous sommes rappelés d'un hôtel dont on nous avait parlé à Varanasi. Quelle surprise en arrivant ! Il s’agissait d’un hôtel chic en plein milieu du bazar de Ghorakpur, sorti de nulle part. Bon, on a payé le prix, mais comme nous n’avions pas d’autre choix…En tout cas, nous avons profité du confort ! Douche chaude, lit moelleux, chambre climatisée, petit-déjeuner à volonté…le top avant de reprendre la route.

Nous sommes repartis le lendemain matin en bus jusqu’à la frontière, à Sunauli. Le bus nous a déposés quelques centaines de mètres avant, afin de franchir la frontière à pied et faire tamponner nos passeports. Nous avions déjà nos visas, nous avions fait la démarche avant de partir car le consulat du Népal en France se trouve…à Rouen, chez Adèle.


Nous voilà désormais au Népal ! Nous reprenons illico un bus, népalais cette fois, pour la petite ville de Tansen dans le Téraï. Le Téraï est la région subtropicale située entre l’Himalaya et la plaine du Gange. Elle comprend des parcs nationaux qui abritent des tigres, des rhinocéros et des éléphants (loin de l’image du Népal qui nous vient à l’esprit de prime abord…).
Nous avons roulé 4h et ce fut sportif ! On nous avait mis en garde des routes tortueuses, en mauvais état, à flanc de montagnes et avec des chauffeurs roulant parfois trop vite…Même préparés, nous ne faisions pas les fiers. Du fait des nombreux arrêts du bus (il n’y a pas de véritable arrêt, chacun se tient au bord de la route et tend la main), nous avons roulé de nuit pour la fin du trajet...Il ne faut pas se poser trop de questions et faire confiance au chauffeur !
Bien que secoués, nous avons quand même apprécié les paysages : des moyennes montagnes verdoyantes de jungles et de rizières.
Nous sommes donc arrivés dans la soirée à Tansen (aussi appelé Palpa par les népalais) et avons été accueillis par de charmants népalais dans leur maison. Nous sommes arrivés pile à temps avant que les restaurants ne ferment, et avons ainsi pu tester d’emblée les fameux momos. Ce sont des raviolis fourrés aux légumes, à la viande ou au fromage. Nous en raffolions au Kirghizistan car on n’en trouve dans toute l’Asie centrale.
Après cette journée dans les bus, nous avons bien dormi. Nous nous sommes néanmoins réveillés à l’aube pour gravir la colline qui surplombe Tansen afin d’aller admirer la chaîne des Annapurnas au loin. Malheureusement le temps était brumeux et nous ne distinguions pas les pics. Tant pis, nous les découvrirons bien assez tôt ! Au sommet de la colline, nous avons toutefois apprécié le « lac blanc » , une nappe de nuages recouvrant la vallée de Madi.

Nous avons profité de la journée pour nous balader sur les hauteurs et dans les petites ruelles tranquilles. Tansen n’est pas très touristique, ce qui fait le charme de cette petite ville pittoresque avec ses maisons aux balcons en bois.

Nous sommes tombés pas hasard sur un curieux spectacle : sur le stade de la ville, des centaines d’étudiants étaient alignés assis en tailleur dans l’herbe, surveillés par des militaires. Il s’agissait en fait d’un examen. Les mitraillettes des soldats dissuadent toute tentative de tricherie...

Tansen se situe à 1 350m d’altitude et les températures sont fraîches à la tombée de la nuit, vers 17h30. Nous avons du sortir les pulls, qui ne nous quitteront plus pendant notre séjour népalais.
Le lendemain matin, c'est reparti pour un autre trajet en bus. Nous avons embarqué pendant 6h pour rejoindre Pokhara. Le trajet fut long, très long, le bus s’arrêtant sans cesse pour récupérer des voyageurs, ou tout simplement pour que le chauffeur puisse prendre son déjeuner.
Pokhara, deuxième ville du pays après Katmandou, est le point de chute de nombreux trekkeurs avant de s’aventurer dans l’Himalaya. Nous avons hâte de découvrir les sommets enneigés !
Adèle & Matthieu