KUALA LUMPUR
- Adèle & Matthieu
- 7 mai 2018
- 6 min de lecture
Kuala Lumpur est la capitale de la Malaisie (avec Prutajaya qui accueille le pouvoir exécutif). Elle est une mégalopole de 7,5 millions d’habitants à la croissance soutenue.
Nous quittons Malacca en Grab pour rejoindre la station de bus. De nombreuses compagnies proposent des départs toutes les 30 minutes. Aussi nous nous retrouvons dans un bus pratiquement vide pour environ 2h de route.
Nous débarquons à Kuala Lumpur sous la grisaille et prenons le métro en direction du quartier indien. Nous logeons dans celui-ci. Il est une vraie petite Inde avec une circulation anarchique, des klaxons à tout va, des mendiants et des odeurs pas toujours agréables…mais aussi et surtout, des restaurants délicieux.
Dès le premier soir, nous sommes allés observer les tours Petronas. Elles sont devenues le symbole de Kuala Lumpur et une des fiertés nationales. Elles ont une architecture singulière, mêlant modernisme et inspirations religieuses avec des formes issues de l’islam.

Elles sont également la démonstration du dynamisme économique du pays. Depuis 1999, elles montrent au monde que la Malaisie se place comme une grande puissance. Elle fait en effet partie de ces « tigres asiatiques » avec la Thaïlande et le Vietnam entre autres.

Construite par la firme pétrolière Petronas, ces tours furent les plus hautes du monde pendant 6 ans, avec 452 mètres. Elles furent détrônées en 2004 par la Taipei 101 dans la capitale taïwanaise. Depuis, d’autres gratte-ciels vertigineux ont vu le jour ailleurs dans le monde.
Elles sont devenues l’attraction touristique de la ville, de jour comme de nuit.


Il est possible d’y monter en parcourant les 88 étages en 90 secondes ! Elles abritent un grand centre commercial que l’on peut traverser pour observer leurs deux faces.

Nous nous sommes contentés de les observer du parc et de l’esplanade au pied des tours. Elles sont impressionnantes et on se sent vraiment petit !

Tous les soirs se tient également un sympathique spectacle de son et lumière qui rassemble nombre de touristes et de malaisiens.

Autour des tours Petronas se dressent de nombreux gratte-ciels et d’immenses centres commerciaux. Nous irons faire un peu de shopping et achèterons un nouvel appareil photo (le notre ne fonctionnant plus correctement depuis les îles Perhantian).


Outre les tours Petronas, l’autre point de repère de la ville est la tour Menara, la tour de télécommunication. Elle ressemble beaucoup à celle de Berlin. Elle est visible partout en ville.

Évidemment à Kuala Lumpur, il y a un grand quartier chinois. Celui-ci n’est toutefois pas très préservé et nous l’avons trouvé moins joli que ceux de Melaka, Singapour ou même Bangkok. Il est néanmoins très animé. On trouve de tout : de la quincaillerie, des vêtements, de l’électronique… sauf des maillots de foot de l’équipe de France ! On espère quand même en trouver avant notre retour en France et le début de la coupe du monde…



A côté de Chinatown se dresse le grand marché central. Il n’est plus très authentique car il concentre uniquement des boutiques de souvenirs.

Dans le quartier chinois il y a évidement beaucoup de restaurants et de foodcourts. Nous avons mangé des Dim Sum, un assortiment de petits mets tels que des raviolis à la vapeur, des gâteaux à la farine de riz etc.

De l’autre côté de la rivière, nous changeons de décor dans l’ancien quartier colonial. Le magnifique palais du Sultan, le Royal Selangor Club et l’église Sainte Marie entourent une grande pelouse qui fut autrefois un terrain de cricket. Un grand poteau avec le drapeau malaisien domine cette esplanade. Il flotte au vent depuis l’indépendance du pays en 1957.

Non loin, nous avons visité le musée du textile. Il permet de découvrir les techniques de batik, l’imprimé traditionnel originaire de Malaisie et d’Indonésie. Des habits des différentes régions sont exposés : baba nyonyas, saris indiens, vêtements chinois en soie, vêtements des tribus des Etats de Sabah et Sarawak à Bornéo en peau de cochon ou en fibre d’ananas… A Kuala Lumpur, comme dans toute la Malaisie, il y a beaucoup de mosquées. Nous en avons visitées deux. La première, la mosquée nationale, est très grande et moderne. Elle peut accueillir jusqu’à 15 000 personnes.

La deuxième, la mosquée Masjid Jamek fut la première mosquée de la ville. Construite en 1909, elle est située à la confluence des deux rivières.

Cet endroit a d’ailleurs valu son nom à Kuala Lumpur. Il signifie en malais « confluent boueux ».
Nous avons fait la visite de Masjid Jamek avec un guide. Il nous expliqua qu’ « il a passé 7 ans chez les Ch’tis » à Dunkerque et donc maitrise très bien le français. Il aime faire visiter bénévolement la mosquée aux étrangers et leur en apprendre un peu plus sur l’islam.


Kuala Lumpur peut vite être étouffante car il y fait très chaud, il y a peu d’espaces verts et beaucoup de monde. Il n’est pas facile de circuler à pied ni de se déplacer en bus. Il y a quelques lignes de bus gratuits mais ils sont la plupart du temps coincés dans les embouteillages. Heureusement le métro est plutôt efficace.
Nous sommes allés chercher un peu de verdure dans les environs du parc aux oiseaux.

Il accueille plus de 3000 espèces. L’entrée est très chère mais il est possible de profiter de la terrasse du restaurant qui se trouve dans la volière. Nous prendrons un jus de fruit et aurons la chance d’observer un calao perché à quelques mètres de nous pendant un long moment. Ce grand oiseau est impressionnant avec son drôle de bec coloré. Il est emblématique de la Malaisie, au même titre que l’Orang Outan (uniquement présent dans la forêt tropicale de Bornéo et actuellement menacé par les plantations d’huile de palme).

À seulement quelques kilomètres du centre de Kuala Lumpur, nous sommes également allés visiter les Batu Caves. Il s’agit d’un des lieux les plus sacrés de l’hindouisme et le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde.
Une énorme statue de Murugan, le dieu de la guerre et le fils de Shiva, se dresse à l’entrée de la grotte. Un long escalier permet de se rendre à l’intérieur.


La cavité est immense et accueille plusieurs petits temples dont certains encore en construction.

La grotte héberge une colonie de singes chapardeurs et pas farouches. Ils guettent avec avidité les casses croûtes des touristes.

En redescendant l’escalier, nous croisons des travailleurs qui acheminent de lourdes dalles pour les futurs temples.

En conclusion, Kuala Lumpur n’est pas une ville que nous avons particulièrement appréciée. Il y a peu de points d’intérêts et pendant notre séjour il faisait très chaud, ce qui rendait les balades dans la ville rapidement fatigantes.
Nous avons néanmoins beaucoup aimé la Malaisie. Elle diffère des autres pays d’Asie du Sud-Est visités jusqu’à présent car l’islam est religion d’état. Environ 55% de la population est musulmane.
La société est très cosmopolite avec 25% de chinois et 10% d’hindous (de tamouls). Même si ces communautés ne se mélangent pas, elles vivent en paix et en harmonie. Le pays a su préserver la paix avec une identité malaise forte et des fêtes nationales célébrées pour les différentes religions.
Petit aparté concernant le mot « malais » : il se réfère à l’ethnie majoritaire qui a donné son nom au pays, comme en Thaïlande, en Birmanie, au Vietnam ou au Laos. Ils parlent le malais, langue également présente sur l’île de Sumatra en Indonésie. Les Malaisiens quant à eux sont les citoyens possédant la nationalité malaisienne et comptent des chinois, des indiens...et donc des malais.
Ce fut fascinant de découvrir un pays où les religions cohabitent si étroitement: islam, hindouisme, bouddhisme, taoïsme, christianisme...La culture est très riche avec un passé colonial préservé dans des villes comme George Town ou Melaka.
La cuisine reflète la société : cosmopolite. Nous nous sommes régalés ! Les spécialités malaises sont néanmoins un peu noyées parmi les cuisines indienne et chinoise.
Il y a des infrastructures modernes et un niveau de vie plus élevé que dans d’autres pays asiatiques. Mais la Malaisie c’est aussi la jungle tropicale, les plages paradisiaques, des animaux exotiques ... Amoureux de la nature que nous sommes, nous avons adoré, même si nous avons été attristés de voir les immenses étendues de plantations de palmiers à huile.
Enfin la population est sympathique et accueillante. Nous aimions beaucoup entendre après notre « Terima Kasih » (merci en malais), un systématique « Sama sama » (de rien). Il était toujours lancé sur un ton enjoué et nous donnait à chaque fois le sourire ! De plus la majorité des Malaisiens que nous avons rencontrés parlaient bien anglais, ce qui facilitait les échanges.
Cap maintenant sur l’Indonésie, le dernier pays de notre voyage (déjà!). Nous prévoyons d’y séjourner un mois et demi avant de revenir en France le 13 juin !
Adèle & Matthieu

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